Je ne sais plus de quoi rêver
Car ici tout est compté
On me somme d'oublier, d'avancer
Je me tais, alors qu'avant, rebelle, je me révoltais
Non, ce n'est pas voulu
Mais je suis fatiguée, de trainer encore ici...
A attendre, à espérer, le bonheur qui ne viendra jamais...
Ne me jugez pas, lorsque je deviens sans voix
Ne me demandez pas, pourquoi sur mes rétines il n'y a plus de lumière
Ne vous demandez pas, quand est-ce que l'arc-en-ciel réapparaîtra ?
Je ne saurai quoi vous répondre, et dans un long silence je vais fondre
Je comprends maintenant le malheur des gens qui ont tout misé pour un rêve
Je pardonne ceux qui ont versé le sang, qui dans leurs veines coulait
Je tape encore à cette porte soudée
Ma nuit attend le jour
Mon présent attend l'avenir
Mon cœur cherche sa moitié
Ne croyez pas que je danse de joie
Ce sont les mouvements d'un oiseau agonisant sur l’asphalte,
et qui prie le ciel pour une goutte de pluie
Pourquoi suis-je si naïve ?
Pourquoi du passé je ne retire jamais des leçons ?
Et pourquoi j'y crois toujours ?
Est-ce une destinée ?
Ou une voie que j'ai choisie, sans même regarder...
Sur ce lit, vêtue d'une lingerie en dentelle fleurie
Je ferme les yeux, une douce musique à effet magique
Des petites bougies, et la nuit me sourit
Libre, je me livre à mes pensées, à mes souvenirs, à mes fantasmes...
Je le vois, je le sens, Il me sourit, de toute sa tendresse il me caresse, me couvre de baisers doux et sucrés, me fait goûter à son fruit préféré, ses bras comme des fils de soie m'enserrent, à l'oreille il me chuchote des mots, des mélodies...
Il approche ma tête de son cœur, je fends comme un glaçon sur sa peau brûlante, dans un baiser endiablé, inattendu, mes lèvres épousent les siennes, si pulpeuses, délicieuses, ma bouche se déplace sur sa joue, mélangeant à la fois douceur et fureur, je voyage dans son pays, je vole d'une fleur à l'autre, comme un papillon affamé, au creux de son épaule je me blottis, son parfum m'enivre et me retire tous mes moyens, mais ainsi je veux rester...
Je serai à lui cette nuit, j'ai envie de tout lâcher, de m'abandonner, de lui appartenir
être son désir et son plaisir, romantique, soumise ou dominatrice, je me donne à ses souhaits, sans limites ni conditions !
Je descends, je dépose mes lèvres, ma langue sur son cou, il est mon ange, mon tigre, mon loup-garou !
Je le regarde comme une féline, jalouse mais folle amoureuse, mon corps est tout tremblant, mon ventre devient brûlant, mais je l'attends, il est mon maître, et mon prince charmant, je veux goûter à ses délices, me prélasser devant ses yeux de glace, petite fille et femme en chaleur, j'oublie ma peur, ma pudeur, et sa sueur comme des gouttes de pluie m'arrose...
Je le supplie de me prendre comme il veut, mon superman amoureux, je l'allonge sur ce matelas en velours, je me livre à ma folie dans cette allée, je le vois mon roi dans son palais, pas de guerres, pas d'armures dans notre nid douillet, que du bonheur, que du plaisir dans ce rêve parfumé.
Sur ces draps, je le laisse m'attacher de barbelés et de soie, je l'invite à vivre une aventure, celle de mon corps et le sien, il m'entend gémir, hurler de plaisir que me donnent ses va et vient...
Est-ce une fièvre qui me saisit ? je tremble de partout, il me mord le cou, mon ange, mon tigre, mon prince charmant, je crie tellement c'est intense, je le sens affaibli sur mon être, haletant, suant, sur son torse je dépose encore des baisers doux, pour le remercier de m'avoir accompagnée, de m'avoir comblée, de m'avoir rendue folle d'amour, de désir, de plaisir, mon ange, mon tigre, mon écrin de douceur, mon mâle en chaleur...
Pourquoi devant la vérité, tout le monde se tait ?
Pourquoi devant leurs cris, leurs sanglots, personne ne prononce un mot ?
Il y a du sang versé sur l'autre rive, alors qu'on est là, cachés derrière nos murs
et enfermés
Même pas conscients de ce qui arrive
Là bas, il y a des gens qui ne dorment pas
Là bas, ils goûtent à la peine, à la torture au lieu d'un repas
Des enfants, des âmes innocentes deviennent du jour au lendemain, orphelins...
Des filles, des femmes abusées...
Je suis dégoutée, malade, déprimée, je veux crier, pour leur liberté...
Je veux que le monde voit cette amère réalité
Des yeux fermés pour ne rien regarder, des oreilles bouchées pour ne rien écouter, je le sais
Mais sans doute une conscience éveillée, un cœur qui bat, qui peut sentir...
Si vous saviez combien je souffre...
Je veux tout sacrifier, tout donner, car rien aujourd'hui ne m'appartient
Elle n'est pas à moi cette vie, mais plutôt à ceux qui voient la mort et qui n'ont rien
On voit ces images, on entend ces bombardements
Mais aucune réaction
Et pourtant, on est tous face à cet ouragan
Je pleure, car ce sont mes frères et sœurs
Je pleure, car ce sont mes parents
Je pleure, car ce sont mes enfants
Car même séparés, on a le même sang...
1. lumaee le 07-09-2012 à 22:33:30 (site)
Le même sang versé...mais c'est dans le vent que sont laissés les actes pour changer cela, car si toi tu le sais...et es prête à souffrir en te l'avouant. Beaucoup des gens de pouvoir, se rongent le soir, afin de manger toute pitié, toute colère car même si il s'agit de leurs frères, ils préfèrent les intérêts d'une économie, et du status quo. Les mots gardent-ils encore du pouvoir pour changer les gens qui ne les écoutent plus ?
Je t'embrasse Capri, prends soin de toi...er cette peine est dû à ton grand cœur qui sait la valeur de leurs vies
2. Capri le 08-09-2012 à 12:47:43
Oui, tu n'as pas tort, les mots ne peuvent pas changer grand chose, mais on doit au moins penser à eux, ça reste après tout un soutien, ils sauront que quelqu'un sur cette terre partage leur souffrance, merci !
édité le 08-09-2012 à 14:48:34
3. madamecritique le 18-09-2012 à 19:02:23 (site)
Lavilliers a écrit que la connerie n'avait pas de frontière c'est pour cela que les hommes étaient frères ... Très bel hommage que ce texye où l'on sent toute la nostalgie dont vous êtes empreinte.
Commentaires
1. lumaee le 23-09-2012 à 16:28:17 (site)
Un mystère...car dans l'amour la seule leçon ne peut s'apprendre, elle se vit dans sa beauté et dans son amertume de ne plus se lire !
On cherche tous, et ceux qui ne cherchent plus, espèrent ne pas le perdre...on est tous sur cette route, sur ce chemin de mystères Capri !
Ne désespère pas, même dans le désert...j'aimerai être ton compagnon de voyage, ton soutien, et ton réconfort !
je t'embrasse
2. capri le 23-09-2012 à 17:43:28 (site)
C'est vrai qu'on traverse tous des moments difficiles, des instants où la mélancolie s'empare de nous et nous fait croire que l'espoir n'existe plus, mais on finit malgré tout par retrouver la bonne voie. Je te remercie infiniment pour ton soutien, sache que c'est réciproque, bonne soirée !